mardi 14 janvier 2014

les Monnaies de Mahaut





RENDONS A MAHAUT SES MONNAIES !

Nombreux sont les numismates et les collectionneurs à avoir utilisé, et pour certains utilisent encore, pour le classement de leurs monnaies le Fameux Poey d’Avant.
Dans le dernier ouvrage de M. Duplessy, l’attribution d’un Monnaie Nivernaise qui était jusqu'alors donnée à Mahaut de Bourbon, se retrouve attribuée aujourd’hui à Mahaut II, femme de Gui II, autrement dit Mahaut de Courtenay. Pourtant rien dans l’ouvrage n’explique cette soudaine attribution qui passe ainsi inaperçue, alors qu’il y a eu tant de débats à ce sujet au 19ème siècle. Le classement reste inchangé, mais la comtesse n’est pas la même.

Mahaut de Courtenay, fille de Pierre de Courtenay et d’Agnès, succéda à sa mère en 1192 à la mort de celle-ci sous la garde noble de son père.
Celui-ci se remaria avec Yolande de Hainaut, fille de Beaudoin V Comte de Hainaut, l’année suivante. Pierre de Courtenay entra en guerre avec Hervé de Donzy au sujet de la terre de Gien et fut prisonnier lors d’un combat qui eut lieu près de l’abbaye de  Saint-Pierre-de-Cosne, le 3 août 1299. Sa libération passa par la médiation du roi Philippe Auguste et par le mariage d’Hervé avec sa fille Mahaut. Hervé devint donc alors Comte de Nevers.

A la mort en captivité de Pierre de Courtenay parti prendre possession du trône de Constantinople et fait prisonnier par trahison par Théodore Comnene Prince d’Epire, le Comte Hervé et sa femme prirent possession des comtés d’Auxerre et de Tonnerre.

Hervé meurt le 22 janvier 1223 en ne laissant qu’une fille, Agnès, qui fut mariée la même année à Gui de Châtillon (Comte de Saint Paul) et qui mourut peu après en l’an 1225. Mahaut, alors veuve, jure soumission au roi. Elle rend hommage à l’évêque de Clermont et en reçoit elle-même de plusieurs vassaux. Elle obtient devant le roi la garde du prieuré de La Charité et abandonne à ce même prieuré tous les droits qui pourraient prêter matière à contestations1.

Elle administre le comté pendant 5 ans puis se marie à Gui de Forez en 1226. Gui devient alors Comte de Nevers, d’Auxerre et de Tonnerre. En 1239 il part en croisade avec le Duc de Bourgogne et meurt le 31 juillet 1241 sans laisser d’enfants de Mahaut. Elle administre le comté jusqu’à sa mort le 22 juillet 1257.

M. de Soulstrait et ensuite Poey d’Avant ont attribué les monnaies A/+.M.COMITISSA  R/+NIVERNIS CIVIT à Mahaut de Bourbon pour l’analogie avec
les monnaies frappées par Eudes comme seigneur de Montluçon2. Selon eux, les monnaies de Mahaut n’en seraient que des  imitations3… mais il se pourrait que ce soit tout le contraire !

                                                                                                  Monnaie de Mahaut

Eudes étant Comte de Montluçon de 1241 à 1262, il se peut très bien que ce soit celui-ci qui imite les deniers de Mahaut de 1241 à 1257.

A. de Longperrier envisageant le côté historique et après un mur examen dit-il4, restitue ceux-ci à Mahaut de Courtenay. Ces deniers auraient été frappés soit pendant sa première période de veuvage à la suite de la mort d’Hervé de Donzy de 1223 à 1226, soit pendant sa deuxième période de veuvage après la mort de Gui de Forez de 1241 à 1257.

Ajoutant pour expliquer la présence du lis au revers dans le champ en qualité de descendance royale (elle est la petite fille de Louis-le-Gros et par conséquent la cousine du roi), H. Sarriau objectait5 que Mahaut de Courtenay abandonnait le comté à Gaucher de Châtillon son petit-fils, qui fit acte de souveraineté en Nivernais en 1245 en confirmant les libertés et franchises de la ville de Nevers. Mais la charte originale étant perdue, on ne sait à quel titre il le fit vraiment.

M. Morelet dans le deuxième volume du bulletin de la société nivernaise (page 199), pense que Gaucher de Châtillon le fit à titre d’héritier présomptif du Comté de Nevers. Cela expliquerait pourquoi la même année Mahaut ajoute à son titre de Comtesse de Nevers véritable héritière et capitanesse du Nivernois. Car oui, le comté semble bien lui avoir été promis, comme le prouve l'inventaire des titres de Nevers par l'abbé Marolles6 .

Nous avons retrouvé un texte daté de février 1248 à Chippre : Lettre de Gaucher de Chastillon, sire de Saint-Aignan en Berry, disant avoir donné à Halayn Le Lou, Chevalier, 40L. De rente en fief zn la conté de nevers, quand la dite comté lui sera echue, scellées du sceau du dit seigneur, ou il est représenté à cheval.

Mais Gaucher meurt en 1250 à la bataille de Massoure, lors de la croisade entamée avec Saint Louis en 1248, sans avoir pu mener à bien ce projet.

Pour preuve que Mahaut de Courtenay conserva son titre de Comtesse de Nevers,  M. Morelet expose le fait suivant : « A toutes les époques de son second veuvage, elle prend le titre de comitissa Nivernensis et ajoute, pour qu’on ne puisse douter de la plénitude de ses droits et comme si elle avait parfois à renverser des prétentions rivales, vera heores et capitanea dicti comitatus7, véritable héritière et capitanesse de ladite comté.»

Comme Comtesse de Nevers, elle fonda l’abbaye de Notre-Dame-du-Réconfort.
En 1245, elle assure quarante livres de rentes à l’évêque de Bethléem sur la ville de Cercy, dans le diocèse d’Autun.
Elle constitua, de concert avec son seigneur féodal l’évêque d’Auxerre, des arbitres pour terminer un différend qui les divisait.
En 1246, elle charge Hugues de Varigny, seigneur d’Anlezy, de la représenter et de la remplacer au portement de l’évêque d’Auxerre.
En 1247, elle fait hommage à l’Evêque de Chalons. Elle passa un compromis avec le Sire d’Espoisses et de Château-Chinon dont elle avait fait brûler les maisons et les terres.
En 1248, elle reçoit hommage et foi de Josserand de la Rivière, pour la motte de Villiers, près de Donzy.
En 1249, la Comtesse Mahaut tient à Clamecy sa cour plénière. La confiscation du fief de Guillaume de la Verrières y fut prononcé pour avoir porté les armes contre la Comtesse.
En 1251, elle convertit en fief le franc-alleu (fonds de terre, soit noble, soit roturier, exempt de tous les droits et devoirs féodaux) de La Montagne.
Elle rendit hommage à l’évêque de Langres en 1253 pour les terres qu’elle possédait dans la mouvance de son évêché.
Enfin c’est comme Comtesse de Nevers qu’elle fit son testament à Coulanges-sur-Yonne, qu’elle disposa de legs nombreux, pris sur les terres de Nevers en faveur des églises, des monastères, des hôpitaux et des léproseries du nivernais.

Mahaut meurt en 1257 à Coulanges-sur-Yonne. Beaucoup d’actes prouvent donc  l’activité de Mahaut en tant que Comtesse de Nevers.

M. Morelet ajoute que de 1241 à 1257, nous ne voyons figurer dans les chartes nivernaises, ni Gaucher de Châtillon (mis à part la charte dont nous parlons plus haut), ni sa nièce Mahaut de Bourbon.

Gui meurt en 1241. Sa fille, Yolande de Châtillon, se marie à Archambault IX de Bourbon. De cette union naît alors Mahaut II de Bourbon (1234 - 1262). Celle-ci n'hérite donc du comté qu'à la mort de Mahaut de Courtenay en 1257.

Mahaut II de Bourbon étant déjà mariée avant d’hériter du comté de Nevers, il n’y a aucune raison pour qu’elle ait frappé des deniers à son nom.

                           Monnaie de Gui de Forez
Le trésor de Courcelles -Frémoy  nous éclaire pour l’attribution de ces deniers à Mahaut de Courtenay, l’auteur l’ayant d’ailleurs fait en indiquant Mahaut II (1241-1257).



Pourquoi indique-t-il Mahaut II ? Nous pensons que c'est parce que Mahaut de Courtenay est la deuxième comtesse du nom de Mahaut qui a véritablement administré le comté de Nevers (la première étant Mahaut de Bourgogne, femme de Gui 1er et administrant le comté à la mort de celui-ci, son Fils Guillaume V étant encore enfant).

Ce  trésor, dont la date d’enfouissement est estimée peu après 1270, contenait onze deniers de Mahaut , mais aucun de Gui de Forez,  son second mari. Ceci laisse donc supposer que c’est bien pendant sa deuxième période de veuvage que ces deniers ont été frappés.

                                                                                                             F. ROZIER

[1] ECOLE DS CHARTES, Position des thèses soutenues par les élèves de la promotion, 1855-1856 p.87
[2] F. POEY D'AVANT, Monnaies féodales de France, tome 1, Paris, 1862, p332, planche 48/17 n°2208
[3] G. DE SOULSTRAIT, Essai sur la numismatique nivernaise, p.56
[4] Compte rendu de  l’essai de la numismatique bourbonnaise de M. de Soulstrait. Revue num. 1859 P.267.
[5] H. SARRIAU, Numismatique nivernaise, Bulletin de la société nivernaise, 1894, tome VI, p.45
[6]  Inventaire de titres de Nevers par l'abbé Marolles, Lay.cotée Fiefs seconde (T,1er,p.411)
[7]  Chartes de 1245 dans le Gallia Christ.,T12 Inst. Eccles. Betlem, col.237 et 238
[8]  P-J. CAFFIAUX,trésor généalogique ou extrait des titres anciens, p426

vendredi 3 janvier 2014

l'atelier monétaire de Clamecy


l'atelier monétaire de Clamecy

Dans tous les ouvrages numismatique publiés jusqu'à aujourd'hui concernant le monnayage du Nivernais, aucun (pas même le dernier duplessy) ne mentionne l'atelier monétaire de Clamecy.
Seul H.Sarriau , puis 35 ans après le Dr Subert nous informent de l'activité de l'atelier de Clamecy.

M.Sarriau a publié les noms de plusieurs monnayeurs qui avaient fondé des anniversaires dans l’église Saint Martin a Clamecy et cela suite a la publication de l’Obituaire de la collégiale de Saint Martin par M.Leon Mirot.en 1898 dans le bulletin de la société nivernaise des lettres, sciences et arts.Cependant celui n'a pu consulter que 39 feuillets,
le travail de H.Sarriau se base sur ces 39 feuillets et sur une requête adressé au parlement en 1309 au sujet de la monnaie de Louis de Flandres

En 1905 dans la bibliothèque de l’école des chartes était signalé la découverte dans un lot de Manuscrits acquis par la bibliothèque national de France (nouv.acq.lat.1900) 92 feuillets supplémentaires du même obituaire. Ceux ci ont été publiés dans le recueil des historiens de la France tome III.

L'érudit Dr Subert a pu consulter les 92 feuillets supplémentaires et a publié dans « l'année Nivernaise 1929 le résultat de ces recherches.

Après avoir étudier cet Obituaire, grâce a M.Vandenbossche , collègue numismate et ami qui m'a communiqué le document, et je l'en remercie, nous avons retrouvé 2 noms supplémentaires de monétaire, dont 1 maître.

La trace la plus ancienne est datée de 1267 par un nommé Droco qui est le fils d'un jean de moneta, le plus récent de 1353. il y a donc une activité certaine de Eudes a Louis de Flandre.


Monétaires de Clamecy

Dreux 29 mai 1267

29 maii -Eodem die obiit Droco, Monetarius, filius Johannis de Moneta, qui dedit huic ecclesie quemdam ortum situm juxta pratum dicte Negrosse, pro anniversario suo annuatim faciendo, anno Domini , M° CC° LX° Septimo.
Dreux, monétaire, fils de Jean de Moneta, mort le 29 mai 1267, qui laissa pour son anniversaire, un jardin au chapitre de saint martin.
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Guillaume Fardeaux ou Fardelli 1 mai 1290
1 maii- Eodem die obiit Guillelmus Fardelli, monetarius, qui dedie huic ecclesie partem suam census dati siti in Magno Folioso, cum recepta ipius census, que ad se pertinebat, pro anniversaro suo in cadem ecclesia annuatim faciendo. Et nos captulum tenemur annuatim distribuere quinque monete currentis pro tempore, die anniversarii sui, anno Domini M° CC° nonagesimo.
Guillaume Fardeaux (ou fardelli) mort le 1er mai 1290, qui donna au chapitre un cens au grand Fouilloux. Et nous chapitre somme tenus de distribuer chaque année cinq monnaies courantes au jour anniversaire.
 
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Estienne Fardeaux 22 septembre 1316
22sept- Anno Domini CCC° XVI°, obiit Stephanus dictus Fardeaux, monetarius, qui dedit huic ecclesie quinque sol. Annui redditus sitos supra torcular quod fuit Chenevaul de Amasyaco ante capellam Sancti Johannis, pro anniversario suo anno quolibet celebrando.


Le 22 septembre 1316 est mort Stéphane dit Fardeaux, monnayeur, qui donna a cette eglise pour celebrer son anniversaire, 15 sous de rente sur une maison occupé par Chevenant d'Amazy, devant la chapelle Saint Jean.
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Jean dit de Nuyli( Neuilli ?) 24 janvier 1317
Anno Domini M° CCC° X° VII°,obiit Johannes dictus de Nuyli, aurifaber, quondam magister monete de Clameciaco, qui dedit huic ecclesie centam solidos ad emendos redditus pro anniversario suo anno quolibet celebrando.


Le 24 janvier 1317 est mort Jean dit de Nuyli, orfevre, autrefois maitre de la monnaie de Clamecy, qui donna a cette eglise 100 sous de rente pour feter son anniversaire.
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Jean de « Vieux Chateau ?» Veteri Castro -XIV eme siecle 22 mars
Eodem die obiit Johannes de Veteri Castro, condam magister monete, qui dedie huic ecclesie X sol. Redditus scitos supra unam vineam Hugonis Passeron scitam in costa bordaini.


Aujourd'hui est mort Jean de « Vieux Chateau ? » autrefois maitre des monnaies, qui donna a cette eglise 10 sous de rente sur un Vignoble d'Hugues Passeron, situé sur la cote des Barduis.
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Laurent Chotarz 5 juin (fin XIIIeme ou debut XIV eme)
Obiit Laurentius Chotarz, de Sovigniaco, condam monetarius, pro cujus anniversario quolibet anno faciendo Guillelmus ejus filius dedit huic ecclesie Ve solidos annui et perpetui redditus, III solidos sitos super campum suum apud Veleinnes, dictum campum de Cembaudes, et II solidus super pratum de Riex, qui vulgariter dicitur li Longerons.


Le 5 juin est mort Laurent Chotarz de « souvigny ? », autrefois monetaire, dont le fils Guillaume donna au chapitre cinq sous de revenu perpetuel et trois sous sur un pré , et deux sous sur un pré situé à Riex(Rix) dit « li Longerons »

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Hugues de Gien 30 avril (fin XIIIeme ou debut XIV eme)
Eodem die obiit hugo de Giemo, monetarius, qui dedit huic ecclesie IIII solidos pro anniversario in eadem ecclesia annuatim faciendo, sitos super vineam suam sitam in Folioso, versus les Abroz, qui sunt in via de Druya. Redacta est in terra.


Hugues de Gien monetaire, mort le 30 avril qui legua pour celebrer son anniversaire quatre sous de rente sur la vigne sise en Fouilloux, vers le chemin conduisant à Druyes.


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Les deux monetaires qui suivent n'avaient pas été relevés par nos predecesseurs.


Humbert 14 fevrier XIV eme siecle
14 feb- Eodem die obiit Humbertus Monetarius, pro cujus anima magister Stephanus, condam suus filis, dedit huic ecclesie quoddam ortum situm inter duas aquas, quem tenet gener Renaudi dicti Biau Grant pro tribus solidis annuatim solvendis, galterius Nuguot tenet.


Le 14 fevrier- aujourd'hui est mort Humbert le monnayeur, pour l'ame duquel Maitre Stephanus, son fils, donne a cette eglise un jardin situé entre deux eaux, qui appartenait auparavant à Renaud dit Biau Grant, Galterus Nuguot l'occupe pour trois sous par an.


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Jacques Misseti 27 septembre 1353
eodem die obiit philippus, condam magister monete Nivernensis, qui dedit huic ecclesie centum solidos ad emendos redditus, de quibus emimus partem vinee de Escavos, quam tenet Galterus de Bello Monte, pro XXX sol. Annue pensionis.


Le 27 septembre Aujourd'hui est mort Philippe maître de la monnaie de Nevers qui donna a cette eglise cent sous de rente sur une partie du vignoble de « Escaves » qu'occupe Galterus de bello Monte pour 30 sous annuel de loyer.
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Ci dessous les noms des témoins qui figurent au bas de la requête adressé au parlement en 1309 au sujet de la monnaie de Louis de Flandre,  ces témoins furent pris dans le personnel de l’atelier auquel on adjoignit plusieurs habitants de Clamecy.
Omnes sunt de Clameciaco
Stephanus, Magister Monete
Item, Regnaudus Maillarz
Johannes de Rubeo Monte.
Johannes Fardelli
stephanus, ejus frater (fardelli)
Hugo, filius Laurencii Perdriz monetarii
Regn. Fa.....ri
Johanna, uxor magistri petri de Charmeyo.
Agnes, uxor johannis Fardelli et plures alii.

Nous pouvons remarquer que la famille Fardelli a une activité importante au seing de l'atelier monétaire.

M.Mirot avait déjà fait une publication sans plus de détail dans le bulletin nationale des antiquités de France en 1939 dans laquelle il dit que le monnayage dans l'atelier de Clamecy apparaît au début du XIIIeme siècle vraisemblablement a la suite du rattachement de Gien et de son atelier au domaine Royal et de la suppression du monnayage d'Auxerre.

Le rattachement de Gien dont Hervé de Donzy était le seigneur, au domaine royal eu lieu suite a l'accord fait entre Philippe auguste et Hervé de Donzy. Un contrat fut établi (inventaire du trésor des chartes, de Teulet,t.1er,p207.) dans lequel le roi lui donne pour épouse la fille de Pierre de Courtenay, devenant ainsi comte de Nevers, Hervé laissant au domaine royal pour le rachat du comté, Gien et toute sa chatellenie.( Herve de Donzy, René de Lespinasse)

nous ne savons pas sur quels documents s'appuie M .Mirot pour cette publication, et n'avons de trace de d'activité monétaire qu'a partir d'Eudes de Bourgogne


On remarquera qu'a partir de Eudes les revers des monnaies ne portent plus Nivernis Civit (cité de Nevers) mais Nivernensis , nom de la province , cela a peut être un lien avec le fait que celles ci ne sont plus frappées uniquement en la cité de Nevers.

A notre connaissance aucun différent n’apparaît sur les monnaies pour différencier les deux ateliers de Nevers et Clamecy.
Toutefois a partir de robert de Flandre, des annelets apparaissent dans les légendes, et nous supposons que ceux ci n'indique pas des émissions mais plutôt des marques de Maîtres.
J'avais déjà remarqué une nette différence de qualité de gravure sur les deniers de Robert de Flandre, et supposé que certaines avaient du être frappé a Clamecy.

De 1309 apparaît dans l'obituaire un maître Stephanus, fils d'Humbert monétaire, en 1316 sous Louis de Flandre, il semble que le maître de l'atelier soit aussi un maître Stephanus, on peut raisonnablement en déduire qu'il s'agit de la même personne qui a officié de 1309 à 1316, donc en partie sous Robert, puis sous Louis de Flandre. Coïncidences ? des monnaies sous Robert a en fin de légende juste après le S un annelet, qui pourrait bien être la marque de ce maître.


Denier





Obole








Nous savons que le père de maître Stephanus se nommait Humbertus, est il possible que celui ci fut maître avant son fils ?  Quoiqu'il en soit nous avons des Monnaies avec un annelet placé indifféremment avant ou après le V dans la légende d'avers et revers.



Denier






Obole







                                                                                                                                  F.ROZIER